Troubles musculo-squelettiques : quelles sont les causes ?

Troubles musculo-squelettiques : quelles sont les causes ?

Les TMS ou troubles musculo-squelettiques représentent la première cause de maladie professionnelle en France. Elles se traduisent par des douleurs parfois invalidantes conduisant à l’incapacité de travail. Que sont les TMS ? Quels sont les facteurs de risques ? Décryptage.

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Les TMS, qu’est-ce que c’est ?

Les Troubles Musculo-Squelettiques désignent un large ensemble d’anomalies de l’appareil locomoteur avec une gêne fonctionnelle, des douleurs légères ou vives, quotidiennes ou non… Les TMS sont des affections touchant les structures en périphérie des articulations : muscles, nerfs, ligaments, tendons, vaisseaux, bourses séreuses, capsules articulaires.

Parmi les TMS les plus fréquents, on trouve :

  • Les lombalgies : douleurs en bas du dos
  • Les cervicalgies : douleurs au niveau du cou
  • Le syndrome du canal carpien au poignet
  • Le syndrome de la coiffe des rotateurs au niveau de l’épaule
  • L’épicondylite latérale au niveau du coude : saillie osseuse de l’humérus
  • L’hygroma du genou : inflammation de la bourse séreuse

La fréquence des TMS augmente avec l’âge : par exemple, 34% des travailleurs déclarent souffrir de problèmes de dos. En France, plus des ¾ des pathologies reconnues comme maladies professionnelles sont des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS).

Les facteurs de risques professionnels

Fréquemment, l’activité professionnelle influe sur l’apparition des troubles musculo-squelettiques. Ils résultent d’un déséquilibre entre les capacités du corps et les sollicitations ou contraintes auxquelles il est soumis.

Dans le domaine professionnel, deux types de facteurs de risques existent :

  • Les facteurs biomécaniques comme le travail en force, des gestes répétitifs, des cadences élevées, le port de charges lourdes, des positions pénibles ou des postures prolongées, les vibrations créant de microtraumatismes ou l’utilisation de matériel défaillant.
  • Les facteurs psychosociaux et organisationnels comme un temps de récupération insuffisant, un faible soutien social au travail ou des situations de stress (pression du résultat, isolement, responsabilités décisionnelles).

Le plus souvent, ces troubles apparaissent progressivement après une longue période de sollicitations intensives inadaptées de la zone du corps touchée.

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Les différents facteurs responsables des TMS – Source : ameli.fr

TMS et arthrose : quelle différence ?

Entre les troubles musculo-squelettiques et l’arthrose, la différence réside dans la nature de l’atteinte.

En effet, l’arthrose est un processus dégénératif dont la cause la plus courante est l’âge. Plus on vieillit, plus on use le cartilage articulaire, ceci entrainant des douleurs car les os commencent à se toucher sans le cartilage comme barrière.

L’arthrose sous toutes ses formes (gonarthrose pour le genou, rhizarthrose pour le pouce, coxarthrose pour la hanche…) peut apparaître même avec une utilisation normale des capacités du corps.

Les TMS, eux, concernent les tissus mous autour des articulations. Ils ne sont pas liés à l’âge et touchent les personnes actives, qui sont en plein dans le travail : de 20 à 50 ans.

Le traitement des TMS et de l’arthrose n’est pas le même car les causes et manifestations diffèrent. Dans le cadre des TMS, on va s’attaquer à la douleur avec des antalgiques et des anti-inflammatoires non-stéroïdiens. Dans certains cas de TMS, on aura recours à :

  • L’immobilisation par le biais d’orthèses pour la mise en repos de l’articulation ;
  • Le massage, la physiothérapie, la rééducation ;
  • La chirurgie (dans le cas du canal carpien par exemple) ;
  • Les infiltrations aux corticoïdes : injection d’un dérivé de la cortisone dans le tissu mou touché.

Pour l’arthrose, les traitements varient selon la gravité et la localisation de l’atteinte du cartilage :

  • La mise au repos partielle avec une canne pour les membres inférieurs et le port d’un collier ou d’un lombostat pour les arthroses de type cervical ou lombaire
  • La prise d’analgésiques et d’anti-inflammatoires
  • Les infiltrations aux corticoïdes : injection d’un dérivé de la cortisone au sein de l’articulation douloureuse
  • La visco supplémentation qui consiste en un traitement de l’arthrose par injection d’acide hyaluronique dans l’articulation. Son action préventive de l’aggravation est reconnue de même que son utilisation en traitement de fond

Dans le cadre d’une arthrose avérée, le suivi médical aura aussi un rôle majeur pour prévenir l’aggravation de la maladie et la déformation des articulations. En effet, s’agissant d’une maladie dégénérative, son évolution peut être rapide comme lente, notamment en fonction de la cause lorsqu’elle est identifiée (anomalie génétique, surpoids, lésions traumatiques antérieures, antécédents d’arthrite rhumatoïde…).

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